La fabrication des pièces Lucotte

La fabrication des pièces Lucotte

Dès le début, les figurines Lucotte comportèrent des bras emboîtés, les bras comportant un trou permettant de les emboîter sur des tétons situés sous les épaules. Les tétons étaient alors rivés au marteau pour fixer les bras, une excroissance plate située sur l’épaule étant ensuite rabattue pour parfaire la fixation.

Cette caractéristique constitue l’un des moyens les plus faciles d’identifier un Lucotte car elle a été utilisée jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, lorsque Lucotte/CBG commença à souder les bras sur le corps. La tête et le havresac étaient également emboîtés sur le corps. Les sabres, sabretaches, certains plumets, les instruments de musique, etc. étaient soudés sur le sujet.

Utilisant le savoir-faire considérable acquis au fil des ans en matière de fabrication d’objets de plomb et d’étain, Lucotte choisit un alliage à haute teneur en étain. Cet alliage, ajouté à l’excellence des moules, permit une grande finesse de détail de toutes les pièces. Une fois emboîtées et soudées ensembles, elles donnaient vie à un soldat très réaliste. Une bonne décoration, avec un détail correct, donnait une figurine de haute qualité, quoique nécessairement chère.

Les premiers 55mm Lucotte représentaient les régiments d’infanterie et de cavalerie de toutes les armées du temps de l’Empire, françaises comme étrangères, y compris l’artillerie et le train des équipages. En changeant les têtes, les bras et les parties soudées, un nombre de régiments illimité
pouvait être réalisé à partir de quelques corps de base et il apparaît que Lucotte finit par réaliser pratiquement tous les régiments français et de nombreux régiments alliés ou ennemis des guerres Napoléoniennes.

Cette synthèse de l’histoire de la Maison Lucotte est tirée
des travaux remarquables de Monsieur JOSEY Lenoir